Ce jeudi 16 mars 2017, deux sérums anti-âge ont été retirés du marché français par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé ( ANSM ) : il s’agit du Neostem Serum et du Neostem Pocket Lift, deux cosmétiques commercialisés par le laboratoire Promicea.

Les autorités sanitaires estiment en effet que la formule chimique de ces deux produits ne correspond pas au cahier des charges d’un produit cosmétique. La formule chimique correspond plutôt à celui d’un médicament. Cependant, pour qu’un médicament soit commercialisé en France, il doit d’abord passer des tests et obtenir une autorisation de mise sur le marché.
 

Non-respect de la réglementation ?

L’ANSM reproche à ces produits de ne pas avoir fait l’objet d’une autorisation de mise sur le marché avec évaluation de leur qualité et rapport bénéfice/risque avant leur commercialisation. En effet, le laboratoire aurait dû les soumettre à ce contrôle car ils répondent à la définition d’un médicament. Se présentant comme l’association de deux substances actives, l’alendronate de sodium et la pravastatine, et non d’un produit cosmétique. Selon l’ANSM, ils sont donc commercialisés en infraction avec les règles qui leur sont applicables.
 

Alendronate de sodium et pravastatine

Les molécules qui posent problème, ce sont l’alendronate de sodium et la pravastatine. Lorsqu’elles sont associées, ces deux substances influencent la production de la progérine, une protéine qui participe au vieillissement des cellules au sein de l’organisme. Une action qui pousse l’ANSM à considérer le Neostem Serum et le Neostem Pocket Lift comme des médicaments plutôt que comme de simples sérums anti-âge…
 

De nombreux effets toxiques soulevés par l’ANSM

Par ailleurs, ces cosmétiques seraient susceptibles de présenter un danger pour la santé. L’ANSM met notamment en avant les effets toxiques connus liés à l’usage thérapeutique de la pravastatine (troubles neurologiques, du système immunitaire, musculo-squelettiques…) et de l’alendronate de sodium (troubles gastro-intestinaux, réaction cutanée, troubles métaboliques…). Aussi, elle souligne que l’alendronate présente une toxicité ophtalmique et cutanée à considérer avec attention puisqu’il s’agit des deux zones sur lesquelles sont appliqués les sérums…

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