Dans la région Somali, les camps de déplacés se remplissent. Addis-Abeba assure que « tout est sous contrôle », mais 7,8 millions d’Ethiopiens ont besoin d’une aide alimentaire d’urgence.
La région Somali, qui compte plus de 5 millions d’habitants, n’a pas toujours été une terre d’accueil. Frontalière de Djibouti et de la Somalie, elle a longtemps été le théâtre d’une insurrection sanglante menée par le Front national de libération de l’Ogaden (FNLO). Ce groupe séparatiste, aujourd’hui qualifié de « terroriste » par le gouvernement éthiopien, s’est constitué après la guerre de l’Ogaden, vieille de quarante ans, qui opposait la Somalie du président Siad Barre à l’Ethiopie de Mengistu Haïlé Mariam, finalement victorieuse.
La hutte est minuscule et délabrée, le vent chaud passe au travers. Bisharo Choukiri n’a presque plus rien. De maigres possessions et cinq chameaux. Et la cinquantaine d’autres, les quatre cents chèvres et les quarante moutons ? Morts, « les uns après les autres. Avant, j’étais riche. Maintenant, je n’ai plus rien », soupire cette grande dame maigre, mère de neuf enfants, le visage entouré d’un foulard. Autour d’elle, des centaines de huttes et de tentes recouvertes de plastique et de bouts de tissu forment le camp de Yohob dans la région Somali, dans le sud-est de l’Ethiopie, où s’entassent des milliers de déplacés de la sécheresse en ce printemps.
La situation sécuritaire dans la région, troublée ces derniers mois par des affrontements entre les ethnies Somali et Oromo, à la frontière des deux régions éponymes, a entraîné le déplacement de milliers de personnes. Mais c’est la sécheresse, touchant toute l’Afrique de l’Est, qui est désormais la cause principale de la sédentarisation forcée des éleveurs nomades. Ceux-là seraient 300 000, dispersés dans des camps de la région Somali, l’une des plus touchées, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Au début de l’année, 5,6 millions d’Ethiopiens avaient besoin d’une aide alimentaire d’urgence. Ils sont désormais près de 7,8 millions.
Chaque année, et depuis douze ans, 8 millions de personnes vulnérables obtiennent des denrées ou de l’argent en échange de travaux communautaires, dans le cadre d’un programme de filet de sécurité productif financé notamment par la Banque mondiale. En 2016, lors de la sécheresse liée au phénomène climatique El Nino, la « pire depuis trente ans » selon l’ONU, le gouvernement a alloué 766 millions de dollars (710 millions d’euros) de son budget pour aider plus de 10 millions de personnes en situation d’insécurité alimentaire à travers le pays. Mais cette année, le gouvernement n’a plus les mêmes moyens : il n’a débloqué que 47 millions de dollars. Au total, le pays a besoin de 742 millions de dollars.
Nature In Pure
Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.
Natureinpure.com est un site qui offre aux touristes un panel de photos sur différents sites dans le monde. Ce site permet de susciter la curiosité et l'envie de voyager chez chaque lecteur. Il donne à ceux qui ont déjà visité certaines villes, la possibilité de revivre dans des merveilleux souvenirs. L'objectif est de laisser la place à l'image. Chaque image donnera au lecteur des idées de voyages et procurera aux amoureux de voyages une envie supplémentaire de vouloir découvrir l'endroit où la photo a été prise.
Le site offre également à ses lecteurs des extraits d'articles sur l'actualité dans le monde.
Nous vous serons reconnaissant de remplir le formulaire à l'adresse suivante: Enquête de satisfaction
O Dieu ! Viens nous en aide. Quand on regarde ce qui se passe dans certains pays nous avons les larmes aux yeux !!!!